jeudi 28 novembre 2013

L'Ennui et au lit - 24 novembre 2013


Neuvième chronique au sein de la footballistique équipe de l'Ennui et au lit, où l'on parle d'Astérix, de Tintin et de maisons de retraite. (à partir de 32 minutes)

En direct du bar associatif La Voie de garage d'Olivet, avec des invités NICE !

Le groupe La Gapette
Gilles Renaud, artiste-peintre
Le groupe Labo et cie
Madame la Maire d'Olivet


http://www.lautreradio.fr/sites/default/files/podcasts/lennui/m-2013-11-24-21-00.mp3

Retrouvez le site de l'Autre radio ici (tout nouveau tout beau)

mercredi 4 septembre 2013

L'Ennui et au lit - 25 mai 2013

Huitième chronique au combien littéraire au sein de la sobre équipe de l'Ennui et au lit, où l'on parle du mariage pour tous, des fans de Johnny Halliday et de Jim Morrison (oui, en une seule chronique). (à partir de 2'' 0')

En direct du festival des 3 Éléphants à Laval, avec des invités plus prestigieux les uns que les autres !

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130525_lennui-3-elephants.mp3

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mercredi 10 juillet 2013

L'Ennui et au lit - 5 juillet 2013 (En direct des Foins de la rue !)

Emission épique pour terminer l'année avec l'énorme équipe de l'Ennui et au lit en direct du festival Au Foin de la rue ! Où l'on parle militantisme, musique, et où l'on chante des standards de la musique française.

Invités :
Jukebox Champions
Smokey Joe and the Kids
Tha Tricaz
Les Monty Picon
Les Cowboys fringants (merci à eux d'avoir fait fi du décalage horaire !)
Acorps de rue
Tim
La Gonzo compagnie
Et Muriel du staff de l'asso des Foins de la rue ! (avec Britney Spêars en guest star)

Et merci à Mme Delphinovitch à la technique, c'était énorme.

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130705_foins-de-la-rue.mp3

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mercredi 3 juillet 2013

Devenir un allié pro-féministe : réflexions


(nb : ce court article expose une réflexion personnelle, qui n'a pas encore découché sur de quelconques vérités absolues. Du coup, je vais tenter de limiter les blagues nulles histoire d'essayer d'être bien compris)

Depuis peu, mes pérégrinations intellectuelles m'ont amené à me poser énormément de questions sur la domination masculine et les problématiques de genre ; sur l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie et toute l'invisibilisation de ces catégories de population.

Cette prise de conscience est née des écrits de nombres de féministes (aussi talentueuses qu'elles sont nombreuses, et je n'essaierais pas de toutes les citer ici de peur d'en oublier), qui a donné lieu pour ma part à un coup de gueule un peu maladroit sur une vidéo de jeuxvideo.com qui avait soulevé une vague de commentaires misogynes sur ce même site.

Dès lors, j'ai beaucoup lu, beaucoup écouté. De cet humble travail, j'en ai sorti deux grandes conclusions : 

1/ Toutes les luttes pour la reconnaissance des LGBT et l'égalité homme/femme ont un point commun : la domination masculine imposée par un patriarcat millénaire.

2/ Les pensées et courants féministes ont besoin d'une prise de conscience des hommes, mais pas forcément de leur prise de parole.

Sur le premier point, c'est une conclusion qui est (je pense) partagée par beaucoup. Dans une société dirigée par des hommes, il est inconcevable de se détacher des désirs et des attentes de ces mêmes hommes. De là découle toute une gamme de jugements de valeurs imposés par le regard des hommes : "les gays ont abandonnés leur virilité" "les lesbiennes détestent les hommes" "les trans* veulent en finir avec la masculinité", etc. Je ne reviendrai pas sur ce point, d'autres l'ont fait bien mieux que moi.

Je voulais surtout revenir sur le second point. Certes, il pourrait paraitre paradoxal de vouloir prendre la parole alors que ce n'est pas vraiment souhaité. Mais je voulais exprimer les quelques pensées qui m'habitent depuis que j'ai pris pour moi cet important combat (et comme d'hab, vous pouvez m'envoyer chier dans les commentaires ou sur twitter, ça fait partie du travail de réflexion ^^)

Bref.

En premier lieu, tu te seras aperçu, lecteur circonspect, que j'use de maints précautions pour écrire ce billet de blog. Et ce sera ma première réflexion : si vous vous décidez à soutenir les différents courants féministes, il vous faut faire très attention à ce que vous dites.

J'entends (et je lis) les réactions quand on aborde ce premier point. "Oui, on nous empêche de nous exprimer !" ou encore "Je prends la parole si je veux, quid de la liberté d'expression ?" jusqu'au grand classique "c'est de la misandrie !".

Essayons de réfléchir au-delà de nos positions d'hommes : la liberté d'expression, d'accord. Mais jusqu'à perpétuer un système millénaire qui asservit et invisiblise les femmes ? Une blogeuse féministe a dit un jour : "vous pouvez parler du sexisme, nous on le vit". Cette phrase résume parfaitement cette idée. Au lieu de vous inquiéter de votre liberté de pensée, acquise et protégée depuis des années par votre position d'homme, inquiétez vous de celle des femmes et des opprimé-e-s, qui a longtemps été ignorée ou même interdite.

Alors, la question se pose : quelle légitimité avons-nous, en tant qu'homme, de questionner la façon dont les féministes décident de formuler et d'articuler leur combat ? Ca les concerne elles avant de nous concerner nous. C'est difficile à perdre comme habitude, mais il va falloir qu'on s'y fasse. Nous avons le choix soit de les accompagner dans leur combat, soit de remettre leurs idées en cause dès que ça nous choque en tant qu'hommes dominants. Comme dit l'adage, choisis ton camp, camarade.

Autre chose : quelle place devons nous adopter, hommes pro-féministes ? Imaginez un type qui s'incruste à une réunion féministe pour dire "Hey mesdames ! Salut ! Je suis un de ceux qui vous opprime à longueur de journée dans la rue, au travail, en soirée, mais je suis hyper conscient de ce que vous vivez et je veux partager votre combat ! Je peux rentrer ?"

Moyennement sûr qu'on soit bien accepté.

Et je me dis : et si ce n'était pas notre rôle d'interpeller, de corriger les attitudes et les discours des autres hommes ? Et si la place des alliés pro-féministes, ce n'était pas tout simplement de questionner nos semblables masculins sur leurs propres privilèges ? En parler à nos collègues, nos amis, notre famille pour qu'ils puissent à leur tour prendre conscience d'un système patriarcal dont nous subissons tous, avec plus ou moins de gravité, les conséquences ?

Je ne crois pas que le destin d'un allié pro-féministe soit de se taire. Il doit parler au contraire, mais en prenant conscience de ses propres privilèges, en essayant de ne pas parler à la place des opprimé-e-s. C'est un exercice difficile. Certains parleront même de "soumission". Mais comparé à ce que vivent au quotidien des milliers de personnes à cause de leur sexe/religion/couleur de peau ? Bon sang, c'est juste bullshits.

Voilà l'avancée de mes réflexions. Elles n'ont pas pour but de participer à un dogme ou à une idéologie. Et j'aime pas les cookies. Je me pose juste des questions, un exercice toujours profitable au genre humain.



Quelques textes à lire :

Tout le blog Genre!, parce que c'est trop intéressant pour n'en sélectionner que quelques textes
Moi, ça va, de Denis Colombani (aka @uneheuredepeine)
Une comparaison entre misandrie et misogynie par @Alda
La sexualité hétérosexuelles dans le patriarcat et-elle vraiment sexiste ? par @valerieCG
Et le billet par lequel tout a commencé pour moi : Sexisme chez les geeks : Pourquoi notre communauté est malade et comment y remédié par @Mar_Lard

Et pour le reste, tu peux chercher sur les internets, cher lecteur avide de connaissances. (ou suivre les bonnes personnes sur twitter !)

lundi 1 juillet 2013

L'Ennui et au lit - 23 juin 2013 (Vive nous !)


Septième chronique au sein de la gagnante équipe de l'Ennui et au lit, où l'on parle livres pourris, domination masculine et du fameux "second degré" (argh)

Invités : Nous-même, gagnants de l'Antenne d'or de l'Autre Radio édition 2013 !!!!

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130623_lennui.mp3 (à partir de 55'20'')
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L'Ennui et au lit - 25 mai 2013

Sixième chronique littéraire au sein de la musicale équipe de l'Ennui et au lit en direct du festival Les 3 Eléphants de Laval, où l'on reparle de Johnny Halliday, de fans énervés et du Roi Lézard.

Invités multiples et de QUALITAY

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130525_lennui-3-elephants.mp3 (à partir de 2'00")
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mercredi 5 juin 2013

Salut, ça va ?

- Salut, ça va ?

- La vache, tu m'as fait peur !... T'es qui ?

- Ton blog.

- Mon blog ?

- Tu vas répéter tout ce que je dis ?

- Répéter tout ce que tu dis ?

- Bon laisse tomber, alors, ça va ?

- C'est quoi cette question ?

- Bah je sais pas. Tu n'écris jamais rien, et ton dernier post est plus incompréhensible que les efforts de Guaino pour se faire passer pour un homme politique.

- Ouais bah ça va.... L'inspiration, tout ça...

- T'as pas de livres dont tu voudrais parler ?

- Bof.

- De films que tu as kiffé ?

- Mouais...

- De jeux vidéos que tu as dosé ?

- Ca compte Farmville ?

- Bref, t'as rien à dire quoi.

- Beh non.

- Et tes machins vidéos que tu voulais faire, là... Vine que ça s'appelle. T'en es où ?

- Aujourd'hui, j'ai fait une vidéo de mon chien qui se roule dans l'herbe.

- ...

- ...

- Mais bon dieu, secoue toi un peu ! Tu voulais écrire, amuser les gens, partager tes opinions ! Et là, tu te retrouves aussi bavard qu'une flaque d'eau dans une ruelle sombre.

- C'est pas la meilleure métaphore que tu pouvais utiliser.

- Pas faux.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? J'en ai écrit des trucs ! J'en ai plétore, mais ils sont pas publiés, c'est tout.

- Et pourquoi ça ?

- Parce qu'ils sont nuls.

- C'est une bonne raison.

- Et puis quoi, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Réagir à la moindre actualité, m'indigner dès qu'un connard ouvre la bouche contre le mariage homo ou contre les allocs familiales ? Que je publie des critiques de films et de livres que tout le monde à retourner, étudier dans tous les sens ? Et moi je suis quoi là-dedans, hein ? Juste un énième imbécile qui va donner un avis dont tout le monde se fout ?

- Et bah voilà.

- Quoi voilà ?

- Tu vois que tu as quelque chose à dire. Tu es énervé par le fait que tout le monde aujourd'hui peut donner son avis. Et que le tien a donc de moins en moins d'importance. Mais il va peut-être falloir t'habituer.

- A quoi ?

- A rester toi-même. Les gens ne vont pas se plier à ton avis parce que tu t'amuses à écrire des trucs qui te semblent rigolos. Ce que tu vas dire, ça aura peut-être été dit des dizaines de fois avant toi, mais qu'est-ce qu'on s'en fout ? Tu donnes ton avis, les gens le prennent, le jettent, l'ignorent, c'est leur droit. L'important, c'est que tu l'ais donné. Beaucoup se sentent grisés parce qu'ils écrivent, interpellent et donnent leur avis sur internet. Ils se croient "leader d'opinions" et pêtent plus haut que leurs culs. T'as envie de devenir comme ça ?

- Euh... non.

- Alors c'est simple : restons humains. Soyons conscient que nous ne faisons que participer humblement au grand débat mondial, à ce grand échange d'idées née de l'internet. Et puis tu connais le proverbe ?

- Gné ?

- Avant d'être fort comme un chêne...

- ...il faut être con comme un gland.

- Voilà.

- Du coup je te supprime pas ?

- Et bien non !

- T'as bien joué ton coup, quand même.

- ^^

(Ce dialogue imaginaire et foutraque est inspiré par les notes de blog de l'éminent Une Heure de peine. Allez-y voir, c'est beaucoup plus savant et intéressant que chez moi : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/search/label/sociologie%20de%20l%27humour)

lundi 27 mai 2013

De l'utilité de ne rien dire






Depuis mon dernier billet sur les manifestants de cette joyeuse troupe homophobe qu'est la Manif pour tous, plein de choses ce sont passés. Si comme moi, vous êtes accroc à Twitter et à l'actualité, vous ne vous y avez pas échappé.

Boutin pète désormais un câble par jour. Frigide Barjot, lors de la dernière manif en date, a préféré quitter le navire et laisser les commandes aux plus radicaux de ses amis (on notera le courage immense dont à fait preuve Mme Tellene depuis le début de cette histoire). Les partis de droite tente de récupérer le mouvement de toutes les façons possibles, Ségolène Royal a dit une bêtise. Bref, rien de nouveau par rapport à ce qui était prévu.

Quel est donc la meilleure façon d'agir, nous qui avons soutenu le droit pour les homosexuels de se marier et d'adopter ? On rentre dans le lard ? On essaie de les faire taire le plus possible ? On appelle, comme j'ai pu l'entendre, à faire interdire le Printemps Français et toutes les organisations identitaires et fascistes ?

Ne sous-estimons pas l'intelligence de ces groupuscules. Les interdire, ce serait leur donner le plus beau des cadeaux : les élever au rang de martyr, confirmer leurs allégations démentes d'une soi disante "dictature socialiste".

Tandis qu'ils vomissent leur haine et leur xénophobie, beaucoup fêteront dans les jours à venir leur mariage. Fêtons-les, faisons en sorte que cet été soit beau et joyeux. Et à tous ceux qui veulent cristalliser la violence et l'irrespect autour de cette question du mariage, faisons leur le pire affront qui peut leur être fait.

Ignorons-les.

L'homophobie, la lesbophobie, la transphobie, la biphobie,... font aujourd'hui des ravages. Des actes ignobles sont perpétrés, notamment par les membres de ces organisations. Mais ce n'est pas en dissolvant ces groupuscules, ou même en leur accordant la moindre attention en tant que groupe, que ces actes cesseront. Ne nous leurrons pas : s'il suffisait d'interdire le front national pour éradiquer le racisme, ça se saurait. Punissons les individus, cessons de les rendre irresponsables en les liant à des groupes, des systèmes.

Tellement de combats nous attendent : la reconnaissance civil des personnes trans, la fin des inégalités liés au sexe, l'ouverture du droit de vote aux étrangers... Ce radicalisme autour de la loi sur le mariage pour tous n'est qu'un moyen pour nous empêcher d'avancer sur toutes ces questions.

Avançons, restons en mouvement. Cette poignée de bourrins ne nous arrêterons pas. Ils se nourrissent de nos indignations en se réfugiant derrière le combat contre la "pensée unique". Ils grandissent en se victimisant quand on les empêche de parler, au nom d'une liberté d'expression qui a décidément bon dos ces derniers temps.

Il n'est pas question de s'interdire de renvoyer dans les cordes des propos homophobes, transphobes ou racistes, mais de cesser de rentrer dans le jeu des extrémistes qui jouent sur les peurs des uns et les indignations des autres.

Et à ceux qui m'accuseront de me contredire en écrivant un billet sur le fait de ne pas écrire contre les dégénérés identitaires et homophobes, je répondrai :

Euh...

Je me rends compte que mon propos peut être contradictoire. Mais je sais qu'il n'est plus question pour moi de nourrir les pauvres polémiques lancées par des Boutins, Frigide, Gabriac et autres bas du front. Je refuse que la vie de notre société se construise autour d'eux.

Ce modeste billet se veut donc être un moment de débat. N'hésitez pas à me contredire, à m'engueuler ou même à me jeter des pierres. Ici ou ailleurs !

lundi 29 avril 2013

L'Ennui et au lit - 28 avril 2013





Cinquième chronique littéraire au sein de l'amoureuse équipe de l'Ennui et au lit où l'on parle mariage pour tous et Johnny Halliday.


http://www.lautreradio.fr/lennui-et-au-lit/lennui-et-au-lit-du-28-avril/
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vendredi 19 avril 2013

A la découverte d'un auteur - Marie Deschamps






Y'a pas à dire. Des fois, on ne comprend pas que le talent de certains ne soit pas plus reconnu.

Mais je t'arrête tout de suite, cher lecteur hipster, point de condescendance dans ces quelques mots. Certes, je suis bibliothécaire, et j'ai donc accès à un nombre incalculable de talents méconnus. Mais je reste avant tout un humain comme toi.

Bref, fie de ces digressions narcissiques, je voulais te faire découvrir le travail hallucinant de beauté de Marie Deschamps.

L’œuvre de Marie, c'est un peu de poésie, un peu de punk, et pas mal de génie concentrés au bout d'une plume. Un dessin, des couleurs, des scénarios (co-écris le plus souvent avec Eric Wantiez) propres à faire voyager vers des contrées dont on ne soupçonnait pas l'existence.


Dans les livres de Marie Deschamps, nous nous extrayons de notre société normative et genrée. Les personnages sont beaux avant d'être des garçons ou des filles, les histoires ne sont ni niaises ni cyniques, elles sont vraies.

A lire absolument : Nino, une fable onirique autour de l'enfance et du cirque ; Pierre et Lou, un roman graphique sur l'amour de deux jeunes enfants enfermés dans leur passion et L'Animal montagne, le voyage initiatique d'un jeune garçon obsédé par la vision de son animal totem, un mammouth...

Dans toutes les bonnes médiathèques !


Le lien vers le blog de Marie Deschamps.

mardi 16 avril 2013

Dévoiler son patrimoine ou montrer son cul ? - Une analyse subjective



Là, tu me répondras, lecteur malin : les deux mon Capitaine !

C'est d'ailleurs ce qu'à (presque) fait ce conseiller municipal de Montbéliard, Philippe Duvernoy, qui déclara à l'AFP : ""Ça rime à quoi ce grand déballage qui consiste à dévoiler son patrimoine mais à cacher l’essentiel. Ça n’empêchera pas les tricheurs de tricher".

Je ne sais pas de quelle couleur politique est ce poilu élu, et j'ai envie de dire que je m'en fiche. Car bizarrement, sous couvert d'humour et de recherche du sacro saint "buzz", ce monsieur a en partie raison.

Car suite au retentissement historique de l'affaire Cahuzac (vous vous rendez compte ? Des femmes et des hommes politiques trichent et planquent du pognon, mais on était pas au courant !), il a été décidé de dévoiler le patrimoine des ministres et ensuite, des députés.

L'affaire est entendue : toi, femme ou homme politique, c'est l'heure de se mettre à table. Cahuzac est tombé, il est temps de faire le tri. Que chacun fasse preuve de transparence, déballez vos comptes.

Une initiative noble. Notez qu'en ce domaine, nous sommes le cancre européen. Presque tous nos voisins et partenaires ont depuis longtemps l'habitude de dévoiler leurs créances ou leurs fortunes aux citoyens qui les élisent. Bien.

Mais alors, c'est ainsi que la moralisation de la vie politique va se faire ? On va regarder si notre ministre de l'industrie a une peugeot ou une ford ? On va s'interroger sur une ministre des affaires sociales qui a un patrimoine de 2 millions d'euros et sur sa capacité à mener des mesures en faveur des plus démunis ? On va se demander si les femmes et les hommes politiques de gauche doivent être obligatoirement sans le sou pour mener une vraie politique progressiste ?

Ce que nous voulons, c'est savoir si vous payez les impôts qui correspondent à votre patrimoine.

Ce que nous voulons, c'est savoir si vous aurez l'honnêteté de faire passer l'intérêt de la France avant les intérêts de votre groupe social ou professionnel.

Ce que nous voulons, c'est savoir si vos actions politiques sont menées par vos convictions ou par votre porte monnaie.

Ce que nous voulons savoir, c'est si vous êtes digne du pouvoir que nous vous avons confié par les urnes. Et pour cela, un seul moyen, appliquer vraiment les mesures promises durant les élections.

La question de la transparence relance en fait le vieux débat entre la Politique et les femmes et les hommes qui la représente. La démocratie n'est qu'un modèle, une mécanique qui ne dépend que des femmes et des hommes qui la font vivre. La démocratie n'est pas une entité éthérée qui vit par elle-même, nous sommes tous dépositaires de sa survie, soit comme électeurs soit comme élus.

Nous ne voulons pas de transparence, nous voulons la vérité.

La scène du lundi (en retard) - L'Aventure c'est l'aventure


Ah ! L'Aventure c'est l'aventure.

Il y aurait tellement à dire sur ce film. Comment les acteurs et le réalisateur, Claude Lellouch, ont décidé de faire un film en hommage au cinéma de gangsters et de voyous des années 50 et 60. Comment Lino Ventura et Aldo Maccione ont improvisé la marche envoutante et sensuelle de la plage qui a donné la scène la plus connue du film. Ou pourquoi Lino Ventura, dans la scène du bateau, était le seul à ne pas avoir de fille dans sa chambre (le monsieur a toujours été très fidèle vis à vis de sa femme, Odelle Lecomte, à tel point qu'il refusait toutes scènes d'intimité avec une autre femme). Et bien d'autres choses encore.

Mais il est à noter une scène d'exception, une scène magnifique et pourtant d'une simplicité sans nom, caméra fixe et angle large, comme seul pouvait penser Lellouch. La scène où Simon (Charles Denner) décide d'initier ses camarades de rapine aux lois inextricables de la politique.

Y'a-t-il une pensée politique à analyser dans cette scène ? Aucune. Juste cinq types un peu gangsters qui apprennent la complexité politique du monde qui les entoure et qui ne les concernait pas jusqu'à maintenant.

Un grand moment d'humour et de cinéma. Et bien sûr, "j'espère que vous n'avez rien compris".

Hop, le lien vers la vidéo (problème technique impossible de l'insérer à cette note)

mardi 9 avril 2013

Sophie remplace Usul : déferlement de sexisme sur jeuxvideo.com


Usul, c'est un gars sympa. Il s'est fait fort, durant sa carrière sur les internets, de questionner et d'analyser le monde du jeu vidéo.

Depuis plus d'un an, il officie sur jeuxvideo.com pour une chronique appelée 3615 Usul, où, munie de sa pipe et de sa magnifique chevelure, il s'emploie à décortiquer tous les sujets, tabous ou non, qui se rapportent de près ou de loin aux jeux vidéos.

Mais il est un sujet qui n'est pas bon d'aborder face à une horde de gamers : le problème du sexisme dans le monde du jeu vidéo.

Il néanmoins tenté l'expérience dans une de ses chroniques écrites conjointement avec Mar_Lard (une blogueuse qui milite depuis fort longtemps contre le patriarcat, et si tu ne vois pas ce qu'est le patriarcat, va sur google, cher lecteur fainéant), où ils abordent le sujet par le biais des représentations des genres dans le jeux vidéo :


Cette chronique, a été écrite suite aux réactions extrêmement négatives d'un autre article de Mar_lard sur le Genre et le jeu vidéo

Cet article à valu à l'auteur une foule de troll misogyne et de réactions de gamers indignés d'être pris à parti dans leur sacro-sainte passion vidéo ludique  On imagine alors assez bien que la chronique d'Usul, qui aborde  à peu près le même sujet sous le même angle, aura aussi à subir l'ire des geeks offusqués et des machos rigolards.

Et bien non, que nenni.

Les retours sont plutôt positif. On trouve ça "drôle", "bien foutu", "intéressant". Les commentaires de JV.com vante le talent d'Usul et de son acolyte Dorian et leur aptitude à faire rire les foules adeptes de jeux vidéos. Malgré quelques compliments maladroits (voir à la limite de l'homophobie et/ou de la misogynie), rien de notable par rapport à la tonne de bullshits dont à dû se dépatouiller Mar_Lard. Mais on en trouve des gratinés quand même. Quelques exemples de commentaires :


On est déjà consterné. Mais pas d'attaques directes, pas d'allusion dégueulasse par rapport aux rôles d'Usul et de Dorian, comme a pu le subir Mar_Lard. Un sexisme "ordinaire" plane, dont on a malheureusement trop l'habitude.

Quelque mois plus tard, la fieffée équipe d'Usul sort une nouvelle émission : "Sophie fait des vidéos", présentée cette fois par leur acolyte Sophie.

Et là, attention les yeux. En moins de 24 heures, la vidéo récolte près de 3000 commentaires (un record pour une chronique de jeuxvideo.com). Un tel engouement doit certainement s'expliquer par la qualité particulière de cette nouvelle chronique.

Ah ah ah ! T'y a cru, hein, lecteur crédule ?

La qualité de la vidéo n'est pas en question ici. Chacun la jugera. Non, ce qui est carrément insupportable, ce sont les réactions abjectes des lecteurs de jeuxvideo.com.

Et puisqu'une image vaudra toujours mieux que de longs discours, voici quelques exemples :





Pas trop dur ? On en est qu'à la page 22 des commentaires (sur 296). Et je n'en garde que quelques uns. Allez, on continue :






Bon, on arrête là, ça devient dur.

J'en ai assez. Le jeu vidéo est une de mes passions. Depuis tout petit je joue. Et jamais je n'ai voulu m'impliquer dans des communautés de joueurs, notamment grâce à ce genre de phénomènes.

En cultivant l'entre soi et l'élitisme, le monde "geek" est devenu un monde de gros cons. Sous prétexte d'une prétendue sous représentation des femmes dans leur milieu, ils sont devenus misogynes et sectaires, refusant le droit aux femmes de pratiquer leur passion. Et cette exclusion social passe par des pratiques relevant du pire de ce que peux créer la patriarcat pour perpétuer son système.

En jugeant les vidéos d'Usul,vous jugez le joueur et le chroniqueur qu'il est. Vous jugez de la pertinence de son sujet et du niveau de son humour.

En jugeant les vidéos de Sophie, vous jugez la femme. Son physique, son aptitude à parler de jeux vidéos. Vous vous demanderez si elle a les connaissances nécessaires pour parler en votre nom de mâle du sujet qui vous passionne. Et après, vous viendrez crier d'être accusé de sexisme et que vous êtes montré du doigt. 

La communauté de gamer devait devenir belle et forte, accompagnant cet art nouveau avec toute la tolérance et la lumière qui étaient espérés. Au lieu de ça, vous êtes devenus des petits machos incapables de vous remettre en cause quand une femme pointe vos défauts.

Quel dommage. Je continuerai à jouer, mais j'ai l'espoir de participer à faire changer les mentalités. Et à sauver une bonne fois pour toute Hyrule, aussi. 

La chronique en question :



Et un lien vers un excellent article de Mar_Lard sur le sexisme dans le milieu geek, à lire absolument pour approfondir le sujet.






lundi 8 avril 2013

La scène du lundi - Pulp Fiction



Tous les lundi, une de mes scènes de cinéma préférées.

Aujourd'hui : la scène de Pulp Fiction, où Butch libère Marcellus Wallace de ses geôliers.

Attention, cette scène est particulièrement dégôlasse.

Une scène souvent oublié dans ce chef d'oeuvre qu'est Pulp Fiction. Après s'être battus, Marcellus et Butch se retrouvent aux mains de psychopathes. Butch arrive à se libérer mais décide au dernier moment de secourir Marcellus qui le poursuivait pour une histoire de match truqué. S'ensuit un des meilleurs dialogues jamais écrit par Tarantino.

Comme toujours, le scénario écrit par Tarantino tient sur un timbre poste. Mais ce qui est génial, c'est la manière de t'amener émotionnellement dans cette scène. Toute la mise en scène est pensée pour rendre le tout plus épique : ce sera une des fins du film (avec la scène du resto où Samuel L Jackson se confie à celui qui le cambriole).

Cette scène, aussi gore qu'elle soit, est à la fois une scène de pardon et d’exécution. De pardon car en sauvant son ancien mentor, Butch gagne sa liberté. D'exécution parce qu'on comprend via cette scène que Zed, le violeur de Marcellus, va prendre cher dans les heures qui suivent.

Bref, pas une des scènes les plus belles du cinéma, mais de loin une des scènes les mieux foutues.

La scène en question (en VO, parce que fuck yeah la VO) :


dimanche 7 avril 2013

A la découverte d'un auteur : Nicolas Bianco Levrin

Entre mes sautes d'humeurs et mes vomissements radiophoniques, sache cher lecteur que nourrirai régulièrement ta soif inexpugnable de découvertes littéraires en te faisant découvrir le travail d'auteurs que je kiffe ma race. Que je kiffe grave ma race.

Et aujourd'hui, mon choix s'est posé sur une personne talentueuse mais néanmoins barbue : Nicolas Bianco Levrin.

Auteur d'albums jeunesse, de bandes dessinées et de courts métrages d'animation, Nicolas Bianco fait partie de ces auteurs qui ont de l'or au bout des doigts. De ceux qui ont une patte reconnaissable entre mille et qui savent raconter une histoire pour tous les âges.

Un de ses courts métrages pour mettre dans l'ambiance :



Efficace, poétique et accessible, voilà les maitres mots de l'oeuvre de Nicolas Bianco. A l'image de ses albums, inventifs et techniquement aboutis, qui fait le bonheur des petits et des grands.

A conseiller en particulier : la fantastique BD Kroak mais aussi les excellents Les Mangeurs d'enfants, La rue et le machino et La Taverne.



Il est souvent difficile pour des auteurs jeunesse de s'intéresser à des sujets plus "adultes". Nicolas Bianco a ceci de particulier d'y arriver à la perfection. Sans parler de "livres médicaments" (des livres spécialisés dans les sujets difficiles à aborder avec des enfants - la mort, la maladie,...), il arrive à aborder de façon subtile et intelligente des thèmes bien souvent complexes à présenter à un jeune public.

Je ne t'en dis pas plus, cher lecteur. Cours chercher dans ta librairie ou ta médiathèque les livres de cet excellent auteur.

Et ah oui, le site de Nicolas Bianco Levrin, c'est là 

Quoi ? Un petit court métrage pour la route ? Allez, zou :




vendredi 5 avril 2013

Et les cons d'envahir Paris...



Je ne suis pas homosexuel.

J'ai peu d'ami(e)s proches qui sont homosexuel(e)s.

Du coup, j'ai encore moins d'ami(e)s homosexuel(e)s qui souhaitent se marier, avoir des enfants.

Et pourtant, depuis quelques mois, je me bats. Sur twitter, auprès de mes amis, ma famille. Je me bats pour que cette loi, le mariage pour tous, soit votée, acceptée et comprise.

Un soir, un ami me rétorque, après mon discours sur la nécessité d'une telle loi, que la France aurait "d'autres chats à fouetter que le mariage gay".

Que la France connait un chômage monstre. Que nos raviolis ont quand même 'achement le goût de lasagne, et que CA, c'était important.

Et qu'au final, le moment est mal choisi pour parler du "mariage gay". Que ça divise les Français et que ça donne mauvais goût au gigot-fayos familial du dimanche midi.

Ici, je voulais répondre à ces arguments. Répondre en disant : 

Bullshits. Pourquoi bullshits ? Parce que ce discours de pisse froid, y'en a marre.

C'est la crise depuis les années 70. Mes parents ont grandi pendant le choc pétrolier et la menace nucléaire russe. Et pour ça, toutes leurs revendications sociales n'ont eu d'autres réponses que "c'est pas le moment". Et malgré tout ça, la France a aboli la peine de mort, légiféré sur l'IVG, fait évoluer les lois sur le divorce et a voté le PACS.

Et aujourd'hui, une grande partie de la population refuse, comme elle a refusé les évolutions décrites plus haut, le mariage homosexuel.

On nous promet la fin de notre civilisation. La perversion de toute une génération. La fin de la soi-disant altérité sexuelle et l'abandon massif de chiots mignons au bord des routes. Bref, la déliquescence d'une société délurée.

Et là, le tour de magie force le respect : sous couvert d'une protection de l'enfant et de la famille traditionnel, les opposants au Mariage pour tous ont réussi à transformer un courant contestataire réactionnaire en mouvement social. Et ce, largement épaulé par une droite cherchant un catalyseur pour leur opposition démocratique.

Posant le problème autrement : ceux qui aujourd'hui refusent l'obtention d'un droit à une minorité, alors qu'eux même disposent de ce droit, ont réussi à se victimiser en faisant croire qu'ils étaient opprimés par une société aux bottes d'un soi-disant lobby gay minoritaire.

Mais les gars, arrêtez de manifester dans les rues de Paris en vomissant vos slogans immondes. Vendez des yaourts et des bouquins de supermarché ! Avec une telle force, y'a un gros paquet de fric à se faire.

Depuis des siècles, les LGBT ont été opprimé, mis au banc de la société. Leurs orientations sexuels faisaient d'eux des sous-hommes et des sous-femmes. La médecine les a classé parmi les névrotiques et les sociopathes, les religieux ont trouvé en eux la preuve de l'empreinte du diable chez les hommes, les nazis les ont déporté et exterminé. Et VOUS, opposant virulent et bruyant contre le mariage homo, vous les pointez du doigt une nouvelle fois, les accusant d'être inapte à fonder une famille et pire, les accusant d'être un fléau pour toute la société.

Vous envahissez nos rues avec vos slogans barbares et vos propos d'un autre siècle. Vous êtes invité dans les médias pour cracher votre haine à des gens qui ont le malheur de ne pas correspondre à votre morale exiguë et intolérante. On ne parle plus que de vous depuis des mois. Et pourtant, vous continuez à crier au complot, vous accusez les autorités de vous museler et de vouloir vous faire taire.

Vous participez à la montée des extrémistes, des nationalistes et des identitaires qui surfent sur vos soi-disant revendications sociétales pour éructer leurs slogans racistes, masculinistes et homophobes. Vous êtes les acteurs d'une nouvelle société où le fascisme aura de nouveau l'oreille des plus pauvres et des plus précaires. Vous êtes les constructeurs d'une société du mépris et de l'obscurantisme.

Vous n'êtes pas à plaindre. Vous êtes à combattre.




lundi 1 avril 2013

Et le premier gland de tomber...



J'avais dit que l'on ne m'y prendra pas. J'avais dit qu'ouvrir un blog, c'est comme lancer une blague dans une soirée bondée : pas sûr que quelqu'un vous entende, et si quelqu'un vous écoute, il est possible que votre blague vaseuse et attendue ne vous apporte que des regards en biais.

Bref, pas forcément le bon plan.

dimanche 31 mars 2013

L'Ennui et au lit - 16 mars 2013

Quatrième chronique littéraire au sein de la chevelue équipe de l'Ennui et au lit, en direct des Foins d'Hiver à Mayenne, où l'on parle calvitie et bande dessinée - à partir de 33' 30''

Invités : Association QuestHandi
L'association "l'été des 6 jeudi"
Hypolite le crieur municipal
Michel Angot, maire de Mayenne

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130316_ennui.mp3

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L'Ennui et au lit - 27 janvier 2013

Troisième chronique littéraire au sein de la jeune équipe de l'Ennui et au lit, où l'on parle de muscles et de dents du bonheur. - à partir de 42'10""

Invité : Yohann Thiaux, Président des Francas53

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130127_ennui.mp3

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L'Ennui et au lit - 20 décembre 2012

Deuxième chronique littéraire au sein de la funeste équipe de l'Ennui et au lit, où l'on parle de fin du monde et de Métallica. - à partir de 13'50''

Invité : Seb'Zetrah et ses musiciens

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/ennui_121220.mp3

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dimanche 24 mars 2013

L'Ennui et au lit - 28 octobre 2012

Première chronique littéraire au sein de l'auguste équipe de l'Ennui et au lit, où l'on parle de choses vraiment trop déguôlasse. (et où je mange mes mots de manière éhonté) - à partir de 44'45''

Invité : Starbar

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/ennui_121028.mp3

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