mercredi 10 juillet 2013

L'Ennui et au lit - 5 juillet 2013 (En direct des Foins de la rue !)

Emission épique pour terminer l'année avec l'énorme équipe de l'Ennui et au lit en direct du festival Au Foin de la rue ! Où l'on parle militantisme, musique, et où l'on chante des standards de la musique française.

Invités :
Jukebox Champions
Smokey Joe and the Kids
Tha Tricaz
Les Monty Picon
Les Cowboys fringants (merci à eux d'avoir fait fi du décalage horaire !)
Acorps de rue
Tim
La Gonzo compagnie
Et Muriel du staff de l'asso des Foins de la rue ! (avec Britney Spêars en guest star)

Et merci à Mme Delphinovitch à la technique, c'était énorme.

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130705_foins-de-la-rue.mp3

Retrouvez le site de l'Autre radio ici

mercredi 3 juillet 2013

Devenir un allié pro-féministe : réflexions


(nb : ce court article expose une réflexion personnelle, qui n'a pas encore découché sur de quelconques vérités absolues. Du coup, je vais tenter de limiter les blagues nulles histoire d'essayer d'être bien compris)

Depuis peu, mes pérégrinations intellectuelles m'ont amené à me poser énormément de questions sur la domination masculine et les problématiques de genre ; sur l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie et toute l'invisibilisation de ces catégories de population.

Cette prise de conscience est née des écrits de nombres de féministes (aussi talentueuses qu'elles sont nombreuses, et je n'essaierais pas de toutes les citer ici de peur d'en oublier), qui a donné lieu pour ma part à un coup de gueule un peu maladroit sur une vidéo de jeuxvideo.com qui avait soulevé une vague de commentaires misogynes sur ce même site.

Dès lors, j'ai beaucoup lu, beaucoup écouté. De cet humble travail, j'en ai sorti deux grandes conclusions : 

1/ Toutes les luttes pour la reconnaissance des LGBT et l'égalité homme/femme ont un point commun : la domination masculine imposée par un patriarcat millénaire.

2/ Les pensées et courants féministes ont besoin d'une prise de conscience des hommes, mais pas forcément de leur prise de parole.

Sur le premier point, c'est une conclusion qui est (je pense) partagée par beaucoup. Dans une société dirigée par des hommes, il est inconcevable de se détacher des désirs et des attentes de ces mêmes hommes. De là découle toute une gamme de jugements de valeurs imposés par le regard des hommes : "les gays ont abandonnés leur virilité" "les lesbiennes détestent les hommes" "les trans* veulent en finir avec la masculinité", etc. Je ne reviendrai pas sur ce point, d'autres l'ont fait bien mieux que moi.

Je voulais surtout revenir sur le second point. Certes, il pourrait paraitre paradoxal de vouloir prendre la parole alors que ce n'est pas vraiment souhaité. Mais je voulais exprimer les quelques pensées qui m'habitent depuis que j'ai pris pour moi cet important combat (et comme d'hab, vous pouvez m'envoyer chier dans les commentaires ou sur twitter, ça fait partie du travail de réflexion ^^)

Bref.

En premier lieu, tu te seras aperçu, lecteur circonspect, que j'use de maints précautions pour écrire ce billet de blog. Et ce sera ma première réflexion : si vous vous décidez à soutenir les différents courants féministes, il vous faut faire très attention à ce que vous dites.

J'entends (et je lis) les réactions quand on aborde ce premier point. "Oui, on nous empêche de nous exprimer !" ou encore "Je prends la parole si je veux, quid de la liberté d'expression ?" jusqu'au grand classique "c'est de la misandrie !".

Essayons de réfléchir au-delà de nos positions d'hommes : la liberté d'expression, d'accord. Mais jusqu'à perpétuer un système millénaire qui asservit et invisiblise les femmes ? Une blogeuse féministe a dit un jour : "vous pouvez parler du sexisme, nous on le vit". Cette phrase résume parfaitement cette idée. Au lieu de vous inquiéter de votre liberté de pensée, acquise et protégée depuis des années par votre position d'homme, inquiétez vous de celle des femmes et des opprimé-e-s, qui a longtemps été ignorée ou même interdite.

Alors, la question se pose : quelle légitimité avons-nous, en tant qu'homme, de questionner la façon dont les féministes décident de formuler et d'articuler leur combat ? Ca les concerne elles avant de nous concerner nous. C'est difficile à perdre comme habitude, mais il va falloir qu'on s'y fasse. Nous avons le choix soit de les accompagner dans leur combat, soit de remettre leurs idées en cause dès que ça nous choque en tant qu'hommes dominants. Comme dit l'adage, choisis ton camp, camarade.

Autre chose : quelle place devons nous adopter, hommes pro-féministes ? Imaginez un type qui s'incruste à une réunion féministe pour dire "Hey mesdames ! Salut ! Je suis un de ceux qui vous opprime à longueur de journée dans la rue, au travail, en soirée, mais je suis hyper conscient de ce que vous vivez et je veux partager votre combat ! Je peux rentrer ?"

Moyennement sûr qu'on soit bien accepté.

Et je me dis : et si ce n'était pas notre rôle d'interpeller, de corriger les attitudes et les discours des autres hommes ? Et si la place des alliés pro-féministes, ce n'était pas tout simplement de questionner nos semblables masculins sur leurs propres privilèges ? En parler à nos collègues, nos amis, notre famille pour qu'ils puissent à leur tour prendre conscience d'un système patriarcal dont nous subissons tous, avec plus ou moins de gravité, les conséquences ?

Je ne crois pas que le destin d'un allié pro-féministe soit de se taire. Il doit parler au contraire, mais en prenant conscience de ses propres privilèges, en essayant de ne pas parler à la place des opprimé-e-s. C'est un exercice difficile. Certains parleront même de "soumission". Mais comparé à ce que vivent au quotidien des milliers de personnes à cause de leur sexe/religion/couleur de peau ? Bon sang, c'est juste bullshits.

Voilà l'avancée de mes réflexions. Elles n'ont pas pour but de participer à un dogme ou à une idéologie. Et j'aime pas les cookies. Je me pose juste des questions, un exercice toujours profitable au genre humain.



Quelques textes à lire :

Tout le blog Genre!, parce que c'est trop intéressant pour n'en sélectionner que quelques textes
Moi, ça va, de Denis Colombani (aka @uneheuredepeine)
Une comparaison entre misandrie et misogynie par @Alda
La sexualité hétérosexuelles dans le patriarcat et-elle vraiment sexiste ? par @valerieCG
Et le billet par lequel tout a commencé pour moi : Sexisme chez les geeks : Pourquoi notre communauté est malade et comment y remédié par @Mar_Lard

Et pour le reste, tu peux chercher sur les internets, cher lecteur avide de connaissances. (ou suivre les bonnes personnes sur twitter !)

lundi 1 juillet 2013

L'Ennui et au lit - 23 juin 2013 (Vive nous !)


Septième chronique au sein de la gagnante équipe de l'Ennui et au lit, où l'on parle livres pourris, domination masculine et du fameux "second degré" (argh)

Invités : Nous-même, gagnants de l'Antenne d'or de l'Autre Radio édition 2013 !!!!

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130623_lennui.mp3 (à partir de 55'20'')
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L'Ennui et au lit - 25 mai 2013

Sixième chronique littéraire au sein de la musicale équipe de l'Ennui et au lit en direct du festival Les 3 Eléphants de Laval, où l'on reparle de Johnny Halliday, de fans énervés et du Roi Lézard.

Invités multiples et de QUALITAY

http://www.lautreradio.fr/Archives/l-ennui-et-au-lit/130525_lennui-3-elephants.mp3 (à partir de 2'00")
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